Le boom du bio est aujourd’hui une réalité, et quasiment tous les grands industriels de par le monde ont cédé à cette tendance. Le succès du bio est-il justifié ou répond-il à une mode passagère ?
Tous les secteurs sont touchés. Alimentaire bien sûr, mais aussi cosmétiques et soins à la personne, ou encore produits ménagers et d‘équipement de la maison. Tous les produits courants ont aujourd’hui leur équivalent bio et les ventes de bio ont littéralement explosé ces dernières années.
Le souci d’écologie correspond au besoin de sécurité grandissant des consommateurs. Mais, entre produits biologiques ou issus du commerce équitable, tout n’est pas forcément clair pour le consommateur lamda. Tour d’horizon.
Pesticides, nitrates, pollution, OGM. Des mots qui font froid dans le dos. Surtout lorsqu’on sait qu’on en a tous les jours dans nos assiettes. En effet, à moins que vous sachiez exactement d’où viennent vos fruits et légumes ou de les cultiver vous-même, vous avez peu de chances de consommer des produits exempts d’engrais chimiques ! Alors pourquoi ne pas vous mettre au bio ?
N’est pas bio qui veut
Depuis 1993, il existe en effet une réglementation européenne qui fixe les règles du jeu du mode de production et de la présentation à la vente des produits bio. Celle-ci régente dans les plus petits détails la chaîne du bio, de la fourche à la fourchette. Elle a subi quelques années plus tard une mise à jour, avec l’arrivée sur le marché des produits issus de l’élevage bio.
Un produit biologique est issu de la pratique de l’agriculture biologique. Celle-ci respecte le sol, l’animal et donc l’homme. Son objectif est de produire des aliments exempts de polluants dans le respect de l’environnement.
On n’utilise pas d’engrais artificiels, d’OGM, de pesticides, de stimulateurs de croissance et le moins possible d’antibiotiques. Mais elle ne se limite pas à cela. Elle encourage également les bonnes pratiques de culture et d’élevage, en mettant l’accent sur les énergies renouvelables et le bien-être animal.
Légalement, on fait la distinction entre deux catégories :
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les denrées comportant au moins 95 % d’ingrédients biologiques et qui peuvent être vendus sous le terme « Produits biologiques » ;
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les denrées contenant entre 70 et 95 % d’ingrédients biologiques, qui sans pouvoir porter l’appellation doivent néanmoins renseigner ce pourcentage sur l’emballage.
Le terme « biologique » est protégé légalement, et les contrôles sont sévères. Le producteur doit accepter de se soumettre à des contrôles réguliers.
Sûr, sain, meilleur ?
Si pour bon nombre de scientifiques, à l’heure actuelle, il n’y a pas de preuves scientifiques démontrant que l’usage actuel des pesticides dans l’agriculture classique, dans des conditions normales, représente un danger pour la santé des consommateurs, le fait de limiter l’usage des additifs, d’administrer le moins de médicaments possibles aux animaux tout en veillant à leur bien-être est sûrement une attitude plus responsable.
Les produits bio sont aujourd’hui bien présents dans les rayons de nos supermarchés parce qu’ils sont une garantie de qualité et qu’aujourd’hui plus que jamais nous nous soucions de notre santé. Manger bio, c’est retrouver des goûts naturels authentiques.
Mais c’est avant tout bon pour nous. On sait aujourd’hui que l’alimentation joue un rôle important dans la santé. Notre organisme n’a pas été conçu pour assimiler des produits de synthèse, ni des produits chimiques. Outre la santé, l’agriculture bio s’inscrit dans un respect de l’environnement. Ni rejet nocif, ni agriculture intensive grâce à la rotation des cultures afin de ne pas épuiser les sols.
Il existe aujourd’hui une grande diversité des produits biologiques à retrouver en grandes surfaces et dans les magasins spécialisés : farines, miel, thé, café, vins, pains, riz, pâtes, gâteaux, huiles, produits pour bébé (couches lavables), huiles essentielles, cosmétiques…
Mais plus qu’une question d’alimentation, le bio apporte une réflexion globale du respect de l’environnement, de la lutte contre la pollution et de la protection de la planète…
Le bio c’est cher ?
Quand on pense bio, la première idée qui vient à l’esprit est que ce sont des produits coûteux. En comparant avec des produits de gamme similaire (moyen et haut de gamme), vous serez agréablement surpris. Ce que l’on investit dans le capital santé en achetant bio est aussi un investissement pour votre santé à long terme!
1 Commentaire
Bonjour,
Il semble qu’il manque un ou deux aspect a votre article :
Le bio, notamment dans le cadre des amap, et dans la même idée que les produits équitables permet le maintien d’une agriculture paysanne, en achetant bio on permet aux agriculteurs qui font ses choix de les soutenir et effectivement de peut être faire changer la tendance chimique et intensive actuelle.
Je ne suis donc pas sure que le bio de supermarché respecte cet aspect , étant donné que leur politique est tout de même d’acheter au plus bas coût pour pouvoir faire leur marge.
Le bio c’est meilleurs oui , mais ce n’est pas toujours synonyme d’écologie, si l’on consomme du bio importé par avion de l’autre bout du monde par exemple.